Une maladie digestive peut-elle être un obstacle à la pratique du sport ? Albane Dubois – athlète de haut niveau, diagnostiquée cœliaque en 2011 – affirme que non. Le régime sans gluten suivi, les compléments nutritionnels mis en place et le bilan médical deux fois par an – voilà les facteurs d’une bonne hygiène de vie.

Mais le respect du régime devient un défi lorsqu'il faut se déplacer pour des entraînements et des compétitions. Le problème peut apparaître déjà dans l’avion lorsque l’hôtesse d’air annonce d’avoir oublié de préparer le plat adapté sur un trajet de longue distance. Il faut être prêt même à cette éventualité, donc manger avant embarquement et prendre dans le bagage à main quelques encas. Et dans la valise – 5-6 kg de produits sans gluten car on ne sait pas toujours ce qu’on peut trouver dans les magasins dans le lieu d’arrivée. Et les pratiques diffèrent d’un pays à l’autre. Beaucoup dépend aussi de l’établissement et en particulier des connaissances du personnel au sujet des allergènes. Par exemple au Japon le gluten est relativement peu connu, c’est pourquoi il vaut mieux se munir d’une pancarte résumant les informations clés sur ce que l’on peut et ce que l’on ne peut pas manger.

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Grâce à cette petite astuce le chef étoilé d’un hôtel à Kamakura a pu préparer des plats extraordinaires exclusivement pour Albane.

« Je suis habituée à manger pas comme les autres lorsque je suis en dehors de chez moi. Et sincèrement parlant, souvent j’évite de sortir pour ne pas me prendre la tête. »

Ce sentiment de différence, voire d’exclusion accompagne beaucoup de personnes aux régimes d’éviction. Souvent c’est stigmatisant. Concernant l’expérience de Albane à l’hôtel au Japon, on peut parler d’une stigmatisation « positive » où elle a été chouchoutée par le chef. 😉 Cependant ce dont elle rêve c’est que sa maladie soit connue des équipes de restaurant partout où elle voyage et que les sorties aux restos se fassent en simplicité comme c’est le cas en Italie ou en Espagne.

Albane s’apprête à partir en Nouvelle Zélande d’ici peu. Cette fois-ci elle ne pourra charger sa valise qu’avec son équipement, pas avec la nourriture. Les procédures douanières sont impitoyables, même pour les cœliaques. Heureusement – affirme-t-elle après investigation - sur place il est facile de manger sans gluten en toute sécurité.